Le corps est une biographie.
Après avoir réduit le sujet à une entité intellectuelle extérieure et objective, s’acharner sur la manifestation la plus intime de l’être.
Celle où l’Homme est le plus vulnérable.
Tous les faits qui, dans la réalité psychique de l’existence, apparaissent comme un courant chaotique de stimulis déconnectés, tous les sentiments d’amour et de mort, doivent acquérir dans la Peinture présence, logique, aisance.
Est perpétuellement mise en réserve l’Essence de nous-même, le meilleur de notre âme et de sa matérialisation.
C’est de cela qu’il s’agit : reconstituer le réel, pas la réalité.
Peindre la physionomie latente.
Peindre l’abstraction des faits et des rapports dans lesquels sont englués les Hommes.
S’emparer, à travers l’Homme, de ce qui se trouve derrière l’Homme.
Le corps comme un spasme.
Le corps comme une biographie.
Jouer avec les éléments de la réalité est une chose ; réinventer le corps humain en est une autre.
Rodrigue.V (Peinture : Déchu, Huile/papier, 160x100cm)